Salle Commune des Sombrals

Posez votre main sur la bonne pierre et montrer votre fidélité à votre maison par la pensée pour entrer dans votre salle commune.
Bienvenue !

Messages : 13 Date d'inscription : 02/07/2014 Age : 27 Localisation : suisse

Lyra avançait d'un pas rapide dans les couloirs du château, ne perdant pas de temps à observer les décors comme le faisait les nouveaux élèves. Elle les connaissait par coeur de toute manière. Ses cheveux blonds ondulant légèrement dans son dos, elle gagna bien vite sa destination. Sans lever la tête, elle apposa sa main sur une pierre du mur. Soudain, toutes les briques se mirent en mouvement et libérèrent un passage. La jeune fille s'engouffra dans la brèche, entendant de par son ouïe sur développée le mur se remettre en place. La salle commune des sombrals était assez froide en général, décorée de noir et de matériaux bruts comme la pierre. Il y avait deux cheminées, chacune dans un coin opposé de la pièce. Elles étaient entourées de fauteuil en cuir, quatre pour être exacte, et devant ses attroupements de mobilier, trônait une table basse. Il n'y avait encore rien sur le verre de ses meubles, mais la jeune fille savait pertinemment que dès demain des journaux et des parchemins de cours traineraient dessus. A croire que les gens ne prenait pas soin de leur affaires. Il y avait aussi quelques tables de travail en bois brun foncée entourées de chaises de la même couleur. Cela ne contrastait pas avec le reste de la pièce, au contraire, tout cela se mariait à la perfection. Lyra ne s'attarda pas plus longtemps et monta une série d'escaliers qui la menèrent tout droit dans les dortoirs des filles. C'était une immense pièce ou s'alignaient contre les murs deux rangée de lits, assez pour accueillir l'ensemble du sexe féminin de la maison sombral de toute maison confondu. Sans attendre, Lyra se dirigea tout au fond et jeta son petit sac noir simple mais chic sur l'un des lits contre le mur, près d'une fenêtre. Elle avait choisit cette place stratégiquement, d'une part parce qu'elle ne voulait pas être dérangé par les jacassement incessant des premières années qui s'installaient généralement toujours dans le centre pour être au milieu de l'attention, et d'une autre par parce qu'elle voulait pouvoir surveiller tout ce monde. On ne sait jamais si certains s'amusaient à faire des choses illégales comme faire entrer de l'alcool et se saouler dans les dortoirs. Lyra n'était pas préfète, certes, mais avec la réputation qu'elle avait accumulé ces quatre précédentes années, et principalement l'année dernière, elle ne se doutait pas qu'elle arriverait à faire régner l'ordre d'un simple regard. Et puis avec sa nature... elle pouvait facilement se montrer convaincante, très convaincante. Elle s'assit en tailleur sur son lit et perdit son regard à travers la vitre de la fenêtre. Il faisait nuit déjà, et seules brillaient la lune et les étoiles. Il ferrait sans doute beau demain, et elle pourrait aller se promener dans le parc. Sans même voir, elle entendit les élèves arrivés un à un dans le dortoirs, chahutant pour choisir le lit qui serait le leur pour le restant de l'année. Lyra en connaissait bien sûr plusieurs dans le tas, mais parmi ceux qu'elle avait cotoyé, aucun ne vint prendre lit à ses cotés. Cela ne l'étonna guère. La plupart respectait la place à sa droite qui normalement était réservée à Chat. Tous la croyait morte, mais il n'en était rien. Lyra tira de sa malle au pied du lit un ours en peluche brun qu'elle déposa sur l'oreiller d'à côté, signifiant au reste du monde que la place était prise. Lyra était déjà assez triste comme sa sans devoir supporter les bavardages d'une inconnue, et pire encore si il s'agissait d'une première année. En tant normal, la sombral aurait été contente de faire de nouvelles rencontre, mais avec l'absence de sa camarade de toujours en ce début de cinquième année, elle avait peur. Oui peur. Soupirant, elle s'allongea sous la couette, prête à dormir. Mais elle n'était pas dupe, le pays des songes ne viendrait la faucher que tard dans la nuit. Et puis de toute manière, même si elle ne dormait pas, elle serait tout autant en pleine forme le lendemain.

Katsa appuya sur une pierre et, le mur qui semblait anodin laissa place à une longue fissure dans laquelle la jeune fille s'engouffra sans peines. Le couloir sombre laissa place à la salle commune de l'une de ses maisons. : celle des Sombrals, l'une des 4 maisons de Beaubâton. Son Autre maison de cœur était celle des Audacieux qui était l'une des 5 maisons de son ancien collège. Katsa s'installa dans la salle totalement vide sur un fauteuil et sortit un livre de métamorphose, mais elle n'arrivait pas à se concentrer, les mots dansaient devant ses yeux. Elle décida de monter dans son dortoir chercher un objet qui lui était cher. La jeune fille rangea son livre et s'y rendit. Elle n'y vit qu'une élève qui devait être en 1ère année mais n'y fit pas attention et se dirigea vers un coin de la pièce, là où se trouvait son lit. Katsa saisit un vieux miroir qu'elle avait pris soin d'emballer avant son départ pour éviter les regards indiscrets.

* Ma vie privée ne regarde que moi et certaines personnes ont la fâcheuse tendance à l'oublier.*

Là-dessus, Katsa quitta le dortoir. La salle commune était toujours vide quand elle y retourna, mais, alors qu'elle s'apprêtait à ouvrir le paquet, un jeune homme entra et Katsa se dit qu'elle ne serait jamais tranquille dans cet endroit et elle décida de sortir de la salle commune à la recherche d'un endroit plus calme. La jeune fille se dirigea vers les catacombes où elle espérait ne croiser personne.

Jenna était fatiguée, voici plusieurs nuits qu'elle dormait peu. Elle était perturbée, en ce moment, un souvenir douloureux de son passé était venu la hanter et elle en cauchemardait chaque nuit. Elle espérait, sans grand espoir, que cette fois, ce serait différent, qu'elle passerait enfin une bonne nuit reposante. Elle traversa les couloirs, passant habilement entre les jeunes élèves qui courraient ou faisaient n'importe quoi dans les couloirs. Ce n'était qu'une bande de jeunes immatures. Jenna était très irritable quand elle était fatiguée, et elle s'emportait facilement. C'était sans doute son plus gros défaut. Elle marchait toujours, plus elle s'éloignait, plus le brouhaha s'estompait, et Jenna ne doutait pas qu'une fois arrivée à destination, le silence serait revenu. Elle pressa donc le pas et arriva devant le gigantesque mur. Elle leva doucement la main et exerça une légère pression sur un pierre. Les briques se mirent en mouvement et libérèrent l'entrée de la salle commune des Sombral. Elle pénétra dans l'ouverture en soupirant, elle s'installa dans un des fauteuils de la pièce et bailla. Elle vit un livre qui traînait sur la table, et, jugeant que la personne avait dû l'oublier, elle se mit à le lire. C'était un livre sur les créatures magiques. Très complet. Il devait valoir son beau paquet de Gallions. Elle regarda sur la couverture, à l'intérieur, pas de nom. Elle haussa les épaules, se leva et monta dans le dortoir. Elle balança le livre sur sa table de chevet. Avant de s'allonger sur son lit, épuisée. Elle s'endormit sur-le-champ.

"Jenna venait d'avoir dix ans, elle était un fille souriante, sans aucun problème particulier. Son père et sa mère étaient heureux en ménage, son frère était un travailleur acharné qui travaillait dur pour réussir ses études et devenir Auror. On pouvait donc dire qu'elle faisait partit d'une de ces familles sans soucis, ces familles sans aucuns problèmes financiers et qui roulaient même sur l'or, de ces familles heureuses et souvent bien vues des voisins. Ces familles jalousées. Pour traduire, Jenna était une fille de bonne famille. Rien d'étonnant à cela, puisque son père était un joueur de Quidditch connu, jouant dans l'équipe d'Angleterre au poste de Gardien, et que sa mère travaillait au ministère de la Magie, plus précisément au département de la Justice Magique. Jenna, du haut de ses dix ans donc, avait de beaux cheveux noirs qui lui arrivaient au niveau du dos et des yeux verts. Elle n'avait décidément rien à envier à personne.
Sa famille vivait en plein centre de Godric's Hollow, cette belle ville connue pour avoir été le lieu de résidence de grands sorciers, tels que Harry Potter, Bathilda Tourdesac ou encore Albus Dumbledore. En ce moment, la ville était baignée d'un agréable soleil. C'est pour cette simple et unique raison que Jenna sortit en tee-shirt. Elle tournait la tête un peu partout, l'air de chercher quelqu'un. Elle vit enfin celle qu'elle cherchait. Une jeune fille arrivait vers elle en souriant, les longs cheveux blonds-roux de l'individue laissés à l'air libre, les yeux bleus pétillants de malice. C'était sa meilleure amie, Haley Caldero. Jenna lui fit signe, ce qui était complètement inutile, étant donné que son amie l'avait vu.

-Salut Jeny! lança-t-elle avec des accents joyeux.
-Hey Haley, répondit Jenna sur le même ton.

Elles ne s’enlacèrent pas, ne firent aucun geste comme le ferait deux copines vraiment proches, se contentant de marcher en silence, inutile de faire du chipotage. Elles se comprenaient sans avoir besoin de sautiller partout ou de se serrer dans les bras en chialant comme des idiotes. Elle marchèrent, se racontant chacune des histoires qu'elles avaient vécus durant ce week end.

Jenna rentra chez elle, remettant sa veste sur le porte manteau. Son père débarqua dans le couloir où elle se trouvait. Johny Smith était un grand brun aux cheveux coupés courts et à la musculature impressionnante.

-Tu tombes pile au bon moment, dit-il. Nous allons manger, allez, hop hop on se grouille.

Jenna leva les mains comme si elle voulait dire "ça va, ça va j'arrive" et gagna la table. S'installant près de son frère Matthew qui contemplait son assiette sans rien dire, le regard perdu dans le vide. Des cernes violacées qu'elle ne lui avait jamais vue semblait s'être gravées définitivement sur son visage. Jenna passa la main devant la tête-Zombie de son frère.

-Hé ho! La planète Saturne appelle Matt, je répète, la planète Saturne appelle Matt. Est ce que vous me recevez? plaisanta-t-elle.

Il releva soudain la tête avec une brusquerie ahurissante et sembla sortir de sa torpeur. Il lui jeta un regard noir et sortit de table sans un mot, et surtout, sous le regard éberlué des trois autres.
Décidant de ne pas importuner Matt, la famille mangea en silence, comme s'ils s'attendaient tous à le voir revenir d'un instant à l'autre. Mais il ne revint pas. Au bout de deux longues heures de silence, pendant que Jenna et son père jouaient à la bataille explosive, Sabrina, sa mère, se leva.

-Je vais voir ce qu'il fait.

Jenna haussa les épaules et continua de jouer avant qu'un hurlement perçant la fit sursauter et elle dû se retenir de pousser un cri ridicule du genre "hiiii!". Sabrina débarqua dans le salon, le visage pâle, l'air totalement paniquée.

-Il est partit! Matt est partit! s'égosilla-t-elle.
-Quoi?! s'exclama Johny en laissant tomber ses cartes, avant de se tourner vers sa fille qui avait toujours la bouche grande ouverte. Va dans ta chambre.

Elle voulut protester mais un regard de son père l'en dissuada et elle s'en alla. Se posant des questions. Son frère avait-il fait une fugue? était-ce de sa faute? Ou alors de celle des parents? Peut être Matthew avait-il des problèmes, il était très secret, ne se confiant jamais, et il aurait été capable de s'être emmêlé dans une histoire glauque et qu'il ne leur en avait pas parlé. Elle se posa des questions ainsi jusqu'à 3h du matin, avant de tomber endormie, éreintée.

Au bout de trois jours d'absence, Matt avait été porté disparut. Ses parents étaient dans un tel état que Jenna ne leur adressa pas la parole des trois jours. Une tension palpable régnait et surtout, une question leur tourmentait l'esprit comme si elle avait été gravé sur le mur de la cuisine et qu'ils la fixaient tous non stop.

Où Matt était-il passé? Etait-il mort?"

Jenna ouvrit les yeux avec difficultés, l'aube avait déjà commencée à se dessiner derrière l'horizon et les premiers rayons du soleil tentaient de passer aux travers des épais rideaux et d'illuminer le dortoir des filles de Beaubâton. Jenna se redressa, songeuse. Pourquoi faisait-elle constamment le même rêve? Son frère avait été déclaré mort il y a plus de deux ans, et elle avait tout fait pour oublier ce drame. Et voilà qu'il revenait la hanter pour dieux sait quelle raison? Elle se retint de pousser un cri de rage, et se rallongea, étouffant un cri silencieux dans l'oreiller.

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