Salle Commune des Abraxans

Acelya ne savait pas trop comment passer le temps aujourd'hui. Il faisait beau certes, mais Acelya ne voulait pas sortir, elle voulait rester seule. Elle passa alors par les couloirs de l'aile Nord puis arriva devant des escaliers. Elle monta plusieurs étages avant d'arriver devant un tableau ou une femme dormait sur une chaise. C'était Mme Lilas, son tableau qui permettait d'accéder à la salle communes des Abraxans. Acelya, ne voulant pas trop brusquer Mme Lilas qui avait un fort caractère et qui s'amusait parfois à refuser l'accès à la salle commune avant de se faire remettre à l'ordre par un Préfet ou un professeur, Acelya fit alors un petit bruit avec sa gorge.

- Hum... Bonjour Madame, dit Acelya d'une voix calme.

Mme Lilas mit quelques temps à se réveiller, elle se tortilla sur son fauteuil puis répondit :

- Mot de passe ? dit-elle d'une voix sévère.
- Clair de Lune, répondit distinctement la jeune fille.
- Bien, reprit le tableau.

Le tableau s'avança alors, puis se plaça à côté, de façon à pouvoir laisser passer l'élève. C'était une pièce ovale très chaleureuse. Il y avait une cheminée au fond de la salle et plusieurs fenêtres laissaient passer la lumière. La pièce était très lumineuse et elle était presque vide. Il y avait quelques élèves qui s’entassaient sur un canapé en face de la cheminée. Acelya avait son sac avec elle et alla s'installer sur un fauteuil près de la fenêtre, à l'abri des regards. Elle sorti alors une enveloppe. Elle reposa son sac au pied du fauteuil puis regarda à travers la fenêtre. Elle voyait une partie de la forêt ainsi qu’un bout du jardin. Elle contempla ce paysage quelques minutes puis ouvrit l’enveloppe. Elle l’avait reçu le matin même mais préféra l’ouvrir seule, à l’abri des regards. Dessus était écrit : Pour Acelya Minocilya, Académie de Magie Beaux-Bâtons. En haut à gauche, autre chose était écrit : Urgent. Acelya était pressée mais redoutais ce moment. Elle ne savait pas si c’était une bonne, ou mauvaise nouvelle. Elle déchira le haut de l’enveloppe et y découvrit une lettre. C’était une écriture fine et penché qu’elle reconnaissait directement. C’était son père qui l’avait écrite.

Chère Acelya,


J’espère que tu as passé une merveilleuse année à Beaux-Bâtons. J’imagine que tu t’es amusé et nous avons reçu ton bulletin avec d’excellentes notes, comme à ton habitude. J’ai cependant une mauvaise nouvelle à t’annoncer. Ta mère est tombée gravement malade pour une raison encore inconnu. Tu n’as pas à t’inquiéter. Ta tante Marie et son mari Edward ainsi que tes cousins, ont tenus à venir. Ta cousine Célestine dût par contre rester à Poudlard. J’ai prévenu ta sœur mais elle ne pourra pas venir, en raison de ses études. Ne t’inquiète pas, reste à Beaux-Bâtons et je t’informerai de la progression de cet évènement.







Acelya fût soudain bouleverser, plusieurs images apparurent dans sa tête. Etait-ce grave ? S’en sortirait-elle ? Sa mère, malade ? Elle qui était pourtant si forte. Acelya se laisser tomber au fond du canapé et pris sa plume. Elle entreprit d’écrire à plusieurs personne, déjà son père, sa sœur et sa cousine Célestine qui dût rester au château.

Lyria ne savait pas quoi faire de sa journée, les cours étant en suspens pour le moment, faute d'enseignant, la jeune fille avait vagabondé toute la journée sans réel but. Au bout d'un moment la métisse se décida à retourner dans sa salle commune qui, elle le savait, serait déserte vue le beau temps qu'il faisait. Montant dans les étages, elle prit la direction de la salle des Abraxans. Une fois devant le portrait d'une dame en pleine discussion avec un autre portrait, Lyria patienta quelques minutes avant de se racler la gorge.

Bonjour, j'aimerais bien pouvoir vous donner le mot de passe afin d'entré dans ma salle commune !

A bonjour mademoiselle, connaissez vous le mot de passe au moins ? Car je ne me rappelle pas de vous.

La voix hautaine et froide du portrait amusa la jeune fille qui se mit à sourire.

Bien-sûr que je connais le mot de passe. A et je suis la que depuis la rentré pour cela que mon visage vous ai inconnu. Quand au mot de passe c'est clair de lune !

C'est bien cela,allez y passer. Le portrait pivota pour libérer le passage à l'abraxane, la dame du tableau n'attendit même pas d'avoir repris sa place pour médiser sur Lyria. Non mais tu as vue cette impertinente, je ne supporte pas les jeunes comme elle. C'était pas comme ça de mon temps, on respectait les gens.. !

Lyria n'entendit pas la suite, mais rigola de façon discrète et sincère, ce qui était rare depuis quelques années. Arrivant dans sa salle commune, la jeune fille avait reprit un visage fermé et sans expression. La pièce était vide comme elle s'y était attendu, la métisse en profita pour s'installer à une table et étudier son livre de runes anciennes.

Ace vagabondait dans les couloirs, sans but précis. Elle errait, un livre à la main. Acelya ne savait comment passer le temps et décida d'aller dans sa salle commune, se reposer un peu. Elle monta alors quelques marches et traversa les couloirs déserts du château avant d'arriver devant le fameux tableau de Mme Lilas. Le tableau venait de se refermer devant une personne, Ace n'avait pas eu le temps de voir qui était l'élève, elle voyait juste Mme Lilas se plaindre avec un autre portrait.

- ... impertinente, je ne supporte pas les jeunes comme elle. C’était pas comme ça de mon temps, on respectait les gens !

Ace se racla la gorge, avant de prendre la parole d'une voix douce, pour éviter d'énerver le tableau qui risquerai de faire des siennes durant le reste de la journée.

- Bonjour Mme Lilas.

Acelya interrompit la discussion entre les deux portraits, pourtant elle se tût, préférant ne rien dire devant la préfète.

- Bonjour Acelya, mot de passe ?
- Clair de Lune. répondit distinctement Ace.

Le tableau pivota pour laisser le passage à la jeune fille avant de replonger dans sa discussion avec l'autre tableau, qui n'avait prononcé aucun mot depuis l'arrivée d'Acelya. L'Abraxanne entra, et pensa ne trouver personne ici, surtout à cette heure. Mais elle remarqua bien vite une silhouette. Celle-ci s'était installer à une table, sûrement pour étudier ses cours. Ace se dirigea vers cette personne et s’aperçût que c'était la nouvelle élève.

- Salut... Lyria c'est ça ?

Acelya regarda la jeune métisse qui lisait un livre de Runes Anciennes. Acelya tira la chaise qui se trouvait en face de la nouvelle Abraxanne et s'y installa sans même lui demander si cette place était prise, mais elle ne l'était sûrement pas, car la salle commune était déserte.

- Je suis la préfète de cette maison, enchantée. Acelya adressa un léger sourire à Lyria, puis continua, ta rentrée ici c'est bien passée ?

Elle posa les mains sur la table et regarda Lyria.

Lyria entendit quelqu'un arrivé dans la salle commune peu de temps après qu'elle se soit installée à sa place. Elle espéra que la personne ne ferait qu'un rapide passage et la laisserait en paix seulement ce fut le contraire qui se produisit.

Salut... Lyria c'est ça ? Je suis la préfète de cette maison, enchantée, ta rentrée ici c'est bien passée ?

La jeune métisse releva la tête et vit l'abraxane qu'elle avait remarqué en cours de métamorphose. Son regard passa d'un vert clair, de son moment de lecture, à un plus vert foncé montrant son agacement d'être dérangée sans qu'on lui demande si on pouvait s'installer avec elle. Avant de répondre à sa camarade, la jeune fille avait tourné la tête vers la fenêtre donnant sur les jardins et put voir qu'à part son regard son visage ne trahissait pas son émotion, se forçant à prendre une voix non agressive, elle répondit à la préfète.

Oui je suis Lyria, ok mlle la préfète. Quand à ma rentrée, elle c'est passée comme pour tout le monde, ni de façon déplorable ni dans la plus grande joie.

La métisse fixa la préfète face à elle quelques instants, attendant de voir si elle avait d'autres choses à lui dire. Son côté méfiant prenant toujours le dessus, et par respect, la jeune fille détailla discrètement la demoiselle face à elle, analysant tout de sa façon de se tenir, beaucoup figée que la sienne, moins droite également.

*Pourquoi a t'elle le poste de préfète, alors qu'elle semble avoir si peut confiance en ces pouvoirs et en elle même... *

Acelya n'avait pas grand chose à dire à la nouvelle Abraxanne, elle devait juste s'assurer que tout ce passait bien pour Lyria. Elle lui paraissait tout de même assez mystérieuse et renfermée. Bizarrement, Ace aimait ce genre e personne. Elle trouvait comme... une personne a qui faire confiance. En tout cas, Lyria était quand même très solitaire par apport aux autres personnes qu'elle a connu. Elle en devenait même froide, mais bon, elle s'y fera, Lyria faisait maintenant partie des Abraxans.

- Oui je suis Lyria, ok mlle la préfète. Quand à ma rentrée, elle c'est passée comme pour tout le monde, ni de façon déplorable ni dans la plus grande joie.

Ace remarqua quand même une touche d'agacement, sûrement parce que Acelya l'avait dérangée ou bien qu'elle ne voulait pas forcément de la compagnie. Au dessus de sa façade extérieur, Ace la comprenait. Ce n'était pas de la timidité, non, elle est juste solitaire. Acelya regarda quelques secondes l'Abraxanne puis se laissa tomber au fond de sa chaise.

- Bon, je ne te dérange pas plus. Sache en tout cas que si tu as le moindre problème, tu peut venir me voir. Bon, a plus.

Acelya se leva lentement, et ramassa son sac puis repoussa la chaise afin de laisser de l'espace. Elle jeta un regard à la Salle Commune, maintenant légèrement plus rempli que tout à l'heure. C'était bientôt l'heure du dîner et la plupart des élèves se rendait à la salle commune pour passer le temps. Plus d'élèves, est égale à plus de bruit. Acelya remonta donc dans les dortoirs et vida son sac de cahier de cours. Elle y laissa seulement son nécessaire pour écrire ainsi que quelques feuilles. Elle ne savait pas ou aller, mais elle ne voulait pas rester dans sa salle commune.

Rosalie marchait tranquillement en tenant son sac d'une main et un bout de papier dans l'autre, elle admirait le château quand elle arriva devant un grand tableau avec une femme dessus. Elle ouvrit alors le papier et le lu en silence, puis elle releva la tête vers la dame qui la dévisageait. Elle eu alors un léger mouvement de recul et hésita quand la bonne femme s'éclaircit la gorge impatiente, elle prononça alors.

-Clair de Lune !

Le tableau s'ouvrit et laissa apparaitre une pièce ovale, Rosalie avança le pas lent peu sûre d'elle puis le tableau se referma derrière elle très vite.

-Quel personnage.. l'amabilité elle connait ? Elle marmonnait pour elle même puis entra entièrement dans la pièce, il n'y avait pas beaucoup de monde et c'était tant mieux, elle jeta un rapide coup d’œil au papier qu’elle tenait, comme l'avait dit Acelya l'inscription avait disparue, elle jeta alors le papier dans le feu de la cheminée et s'installa dans le canapé en face, elle déposa son sac son manteau et son écharpe à côté d'elle et soupira de fatigue.

*Je suis épuisée.. qu'est ce que c'est beau ici.. il faudrait que j'aille dans ma chambre me reposer.. allez courage lève toi..*

Elle regardait le feu perdue dans ses pensées, les jambes croisées en posant son coude sur l'accoudoir son menton dans sa main.

Lyria, avait passé son temps à l'académie entre ses cours, la salle à manger, la salle commune, quand il n'y avait pas grand monde et ses balades solitaires. Ce soir cependant, elle se sentait un peu lasse d'éviter les gens, la métisse avait alors décidé de ce poser dans un coin de la salle commune aux abraxans, afin d'étudier ses camarades tout en restant en retrait.

*S'ils sont trop bruyant j'irais me mettre dans mon lit, même s'il est tôt. Les autres filles, ont laisser tomber, elles me fichent la paix et ne me parlent plus trop. Heureusement d'ailleurs, elles sont tellement bavarde.. *

Montant les étages menant à sa salle, Lyria croisa plusieurs jeunes qui baissèrent le regard en la reconnaissant, puis chuchotèrent entre eux. .

*C'est fou comment le fait de garder ses distances peut faire peur.. Bande d'ignorant *

Au même instant sa nièce apparu au coin du couloir. La métisse eut un franc sourire en la voyant. En effet Jenna était tellement absorbé par les cours et ses amies qu'elles ne se voyaient pas trop depuis la rentré. La fillette vint la voir un sourire éclairant son visage angélique. Elle dit à ses amies qu'elle allait les rejoindre. Cependant Lyria les entendit s'arrêter juste un peu plus loin pour l'attendre.

Coucou ma belle. Comment vas tu ? Et tes cours se passent bien ?

Je vais bien et toi madame la froide ? Lyria se doutait que ce que les gens racontaient de son comportement serait revenue aux oreilles de sa nièce et que celle ci la taquinerait. Mes cours se passent bien. C'est bizarre que tu n'ai pas demandé aux profs'

Jenna semblait s'amuser à « braquer » sa tante, elle savait très bien que Lyria ne lui ferait pas de remontrance tant qu'elle se comportait bien et travaillait bien.

Madame la froide... Les gens me fatiguent.. Bref, oui je vais bien Et non je n'ai pas à demander à tes profs', je te fais confiance. En plus tu connais les enjeux si ta scolarité ce passe mal, je ne pourrais pas te garder avec moi. Même si je me doute que ce serait plus facile pour toi de ne pas m'avoir dans tes pattes.. Les gens seraient moins distant avec toi, s'ils ne savaient que je suis ta tante.. Jetant un regard derrière elle, elle vit encore les amies à Jenna qui les épiaient de façon peu discrète. Quoi que tu sembles avoir trouvé un groupe de bonne amie. Je suis contente pour toi.

Jenna lui sourit en entendant sa dernière phrase, un instant plutôt elle avait eu l'air triste et dépité mais l'avait vite caché. La métisse lui avait toujours dit de cacher ses émotions aux autres, et la petite fille s’efforçait à le faire aux mieux même si cela n'était pas toujours facile pour elle.

Oui elles sont gentilles. Le seule problème c'est que tu les effraies un peu, pour ça qu'elle reste pas loin, elle s'inquiète pour moi. Même si c'est complètement idiot de leur part.. Et tu regarderais les gens gentillement ils parleraient pas sur toi..

Je m'en fiche des autres.. Et d'ailleurs qu'ils ne se plaignent pas je fais ma vie sans les calculés, je ne suis pas méchante non plus. Bon aller file retrouver tes amies, on reparlera plus tard ma belle, mais fait attention hein !! !

La jeune Jenna comprit que sa tante préférait stoppez la leur discussion, elle acquiesça et partit rejoindre ses amies, un nouveau sourire sur son visage. Quand à Lyria elle reprit la direction de la salle commune, son pas était rapide, son regard d'un vert un peu foncé. Tout cela montrait qu'elle était agacé par la discussion qu'elle venait d'avoir. Arrivé devant le tableau qu'elle salua d'un signe de tête avant d'énoncer le mot de passe, elle ce força a marcher moins vite. Dans la salle commune il y avait peu de personne, la jeune femme en profita pour aller se mettre sur un bord de fenêtre afin de pouvoir regarder les jardins tout en écoutant s'il se disait des choses sur elle, ou des choses intéressantes.